Accéder au contenu principal

NPA-Alternatifs, unité à la savoyarde !

 Élections législatives en Savoie : la gauche de combat avec les Alternatifs et le NPA !

Pour une gauche de combat ! Pour une alternative au capitalisme !
Déclaration des Alternatifs et du NPA pour les élections législatives de 2012 en Savoie

Dans la continuité du front électoral établi pour les élections cantonales de 2011, les Alternatifs et le NPA  ont décidé de mettre en place des candidatures communes pour les élections législatives de juin 2012. Vous trouverez ci-dessous le texte de l'accord politique établi entre nos deux organisations.

La domination sans partage du capitalisme conduit partout à l’explosion des inégalités, de la précarité, de la pauvreté, au recul de la démocratie, à la catastrophe écologique. Il faut donc battre la droite, mais il n’est pas possible de faire confiance à François Hollande pour arrêter les politiques d’austérité qui condamnent des millions d’entre nous à la pauvreté, à la précarité et au chômage. Son ambition se limite à imposer une austérité plus juste pour sortir le capitalisme de la crise sans vraiment s’attaquer au pouvoir exorbitant des banques, des marchés financiers et des grandes entreprises. Sans compter qu’il ne prend absolument pas en compte la grave crise écologique qui menace l’existence même de nos sociétés.

En Savoie, les Alternatifs et le NPA ont participé, avec de nombreux militants associatifs et syndicaux, au mouvement contre la casse de nos retraites en 2010, dans la perspective de la construction de la grève générale qui aurait été nécessaire pour l’emporter. Sur cette base, ils ont constitué en Savoie un front commun, « la Gauche de combat », qui s’est mis en place en 2011 pour les élections cantonales et a permis de confirmer nos convergences.

Revendiquant une totale indépendance envers le PS, afin de pouvoir lutter contre les politiques d’austérité et de casses sociales qu’elles soient mises en application par des gouvernements ou des collectivités de droite ou de gauche plurielle, nous nous sommes depuis lors retrouvés au quotidien dans les luttes pour l’abolition de la dette, contre le nucléaire et le productivisme, en défense des plus démunis, qu’ils soient français ou immigrés, avec ou sans papiers. Aussi, pour les élections législatives de 2012, nous souhaitons maintenir le cap, en présentant des candidats pour une « Gauche de combat », une gauche de rupture avec le capitalisme, une gauche radicale et autogestionnaire, démocratique et altermondialiste, féministe et écologiste.

Appropriation et justice sociale contre la loi du profit

Nous défendons un système de protection et de solidarité sociale contre le règne de l’argent, ce qui passe par le soutien aux reprises d’entreprises par les salariéEs dans la perspective de la construction d’un socialisme autogestionnaire. Nous militons pour la défense et la réappropriation sociale des services publics (énergie, communications, poste, eau, éducation, santé) et l’interdiction des licenciements.

Nous considérons que chacun doit avoir le droit à un travail, ce qui suppose de partager le temps de travail entre toutes et tous, avec les 32h pour premier horizon. Nous demandons la conversion des contrats précaires en contrats à durée indéterminée, une embauche massive dans les services publics et exigeons le respect du repos hebdomadaire et l’interdiction du travail dominical.

Nous nous prononçons pour le partage des richesses avec l’augmentation du SMIC et de tous les revenus sociaux à 1700 € nets, pour une augmentation globale de tous les salaires de 300 €, le retour à la retraite à 60 ans, à taux plein avec 37,5 annuités.

Nous proposons un moratoire et un audit de la dette dans l’objectif de refuser de payer la dette illégitime et en premier lieu ses intérêts, dont le paiement représente 50 milliards d’euros par an. Nous demandons la mise sous contrôle public du secteur bancaire et la prise de contrôle de la Banque Centrale Européenne (BCE), afin qu’elle puisse assurer le financement direct des États avec des prêts à taux zéro.

Nous défendons l’instauration d’une fiscalité plus juste, qui fasse réellement payer les plus fortunés, parce que les impôts financent les hôpitaux, les écoles, les trains.

Pour un processus constituant vers une démocratie réelle

Nous proposons de mettre un terme aux institutions actuelle, afin d’engager un processus constituant permettantla mise en placed’une démocratie réelle dans la perspective de l’autogestion : suppression de la fonction présidentielle, proportionnelle intégrale à toutes les élections, non-cumul des mandats, mise en place d’une démocratie réelle, avec révocation des élus qui ne tiendraient pas leurs promesses, création de budgets participatifs et d’outils de contrôle des salariéEs dans les entreprises.  

Pour une alternative écologiste, contre la fuite en avant productiviste

Nous sommes face à un système qui pollue, transforme toute chose en marchandises, fait souvent de nous des consommateurs/trices aliénéEs… Pour sortir de ce système, nous proposons une reconversion écologique de l’économie (agriculture, industrie, transports, services) dans une perspective de satisfaction prioritaire des besoins fondamentaux.

Nous demandons la gratuité des transports en commun pour réduire les déplacements en voiture individuelle, le développement du ferroutage et la sortie du tout camion pour réduire les gaz à effet de serre. Nous militons pour l’arrêt immédiat de la nouvelle ligne TGV Lyon-Turin (fret et voyageurs), en reportant les crédits prévus pour financer l’amélioration des lignes existantes notamment les TER. Nous sommes solidaires du mouvement italien NO TAV, contre la répression qu’il affronte aujourd’hui.

Il est nécessaire d’engager la transition énergétique et de sortir immédiatement du nucléaire : nous voulons la fermeture immédiate des réacteurs de plus 30 ans, à commencer par ceux de la centrale du Bugey, l’arrêt de l’EPR, l’interdiction de l’exploitation du gaz et des huiles de schiste. Nous militons pour la mise en place d’un programme écologique global d’économies d’énergie, le recours aux énergies renouvelables, la relocalisation des activités économiques, le développement d’une agriculture paysanne, l’essor d’une agriculture biologique à des prix accessibles à toutes et tous.  

Des droits égaux, pour toutes et tous contre les divisions, les discriminations

Nous nous opposons à la xénophobie, aux discriminations, à l’homophobie et au sexisme. Nous nous battons pour l’émancipation de toutes et tous, le droit à l’avortement et à la contraception libres et gratuits et l’égalité homme-femme au travail comme à la maison.

La recherche de boucs-émissaires et la chasse aux étrangerEs, portées par la droite et par le FHaine, doivent être combattues sans concessions. Nous défendons des droits égaux pour toutes et tous, ce qui passe en particulier par le droit de vote des étrangerEs à toutes les élections. Nous nous prononçons pour la régularisation de tous les sans papiers et le droit à la libre circulation de toutes et de tous.

Pour la solidarité entre les peuples et le désarmement ; contre la politique néo-coloniale

Nous nous prononçons pour une rupture avec la « Françafrique », contre le pillage des ressources et l’accaparement des terres au profit des économies capitalistes du nord. Nous nous opposons à la libéralisation des échanges et à la domination des firmes multinationales et nous militons pour la reconquête de la souveraineté alimentaire et pour l’annulation de la dette. Nous nous prononçons pour l’arrêt des interventions militaires et le retrait des troupes françaises engagées à l’étranger, le pacifisme et le désarmement nucléaire unilatéral.

Nous sommes solidaires des exploités des autres pays qui luttent contre l’austérité (Grèce, Espagne, Italie, Portugal), de tous les peuples en lutte, en particulier ceux de la région arabe. Nous affirmons notre solidarité toute particulière avec le peuple palestinien dont nous soutenons le droit à l’autodétermination.

Pour défendre ce programme, nous serons présents dans les quatre circonscriptions de la Savoie :

·      1ère circonscription : Myriam Combet, 43 ans, secrétaire, et Philippe Houseaux, 59 ans, éducateur ;
·      2e circonscription : Oriane Champanhet, 39 ans, employée de PME, et Fabrice Colliard, 40 ans, employé de mairie ;
·      3ème circonscription : Régis Moulard, 66 ans militant alternatif et Emeline Fontaine, 21 ans, étudiante;
·      4e circonscription : Laurent Ripart, conseiller municipal de Chambéry, 50 ans et Dorella Resenterra, infirmière, 52 ans
   

........................................................................

En mars 2008, la liste Chambéry 100 % à gauche obtenait 5,79 % des voix et un élu au conseil municipal. Comme nous avons appris qu'il ne faut avoir aucune confiance dans les élus et qu'il est nécessaire de les placer sous la surveillance de la population, nous avons souhaité que notre élu puisse tenir ce blog, afin de rendre publiquement compte de son activité et que vous puissiez la commenter.

La farce du jour : les élus du Front de Gauche n'ont boycotté le budget que pour obtenir de nouveaux moyens financiers !

Par Laurent Ripart, conseiller municipal Chambéry 100% à gauche, le mercredi 28 mars 2012

Lundi 26 mars dernier, alors que le vote du budget était à l'ordre du jour, les élu-e-s du Front de gauche (Guy Fajeau, Juliette Lehmann, Sophie Coquemer) ont boycotté le conseil municipal, sans laisser de procuration. Cette absence des élu-e-s du Front de gauche n'a, à vrai dire, surpris personne : à quelques semaines des élections présidentielles, il n'y avait en effet rien d'étonnant à ce que des élus mélenchonistes n'aient pas voulu voter un budget aussi antisocial que celui que Laclais nous a présenté. Je m'étais félicité de cette évolution, qui ouvrait de nouvelles possibilités pour la gauche de la gauche chambérienne, mais il faut aujourd'hui retrouver le sens des réalités : Guy Fajeau vient en effet de déclarer au Dauphiné libéré que l'absence des élus du Front de Gauche lors du vote du budget ne doit pas être interprêté comme un signe de défiance vis-à-vis de la majorité, car "ils auraient voté ce budget dans sa globalité" s'ils avaient été présents.
Pourquoi les élus du Front de gauche ont-ils alors boycotté la séance du conseil municipal ? On trouve la réponse sur le site de la TV net citoyenne qui nous informe que les élus du Front de gauche ont voulu manifester leur mécontentement car ils "exigent du maire la possibilité de constituer un groupe". Bref, si le Front de gauche proteste contre la politique de Laclais, ce n'est pas parce qu'elle privatise les services publics, qu'elle supprime les emplois municipaux, qu'elle multiplie les coupes dans les budgets sociaux, qu'elle installe la vidéosurveillance, qu'elle rase les logements sociaux ou qu'elle construit un pont routier en pleine ville. Non, ce qui révolte les élus du Front de Gauche c'est qu'ils n'ont pas la possibilité de disposer d'un groupe.

Au delà du caractère très déplacé de cette démarche, une telle revendication est bien surprenante. On s'étonne que les élus du Front de Gauche, d'habitude très respectueux de la légalité républicaine, aient fait une telle demande, puisque l'article 27 de la loi 95-65 du 19 janvier 1995 ne permet pas de créer des groupes dans les villes de moins de 100 000 habitants. Par ailleurs, la création d'un groupe n'offre aucun avantage concret à un élu : dans un conseil municipal, l'appartenance à un groupe ne permet pas de disposer de davantage de temps de parole, pas plus que de la possibilité de déposer un voeu ou une question - ce que tous les élus peuvent faire, qu'ils appartiennent ou non à la majorité. Selon la loi du 19 janvier 1995, la formation d'un groupe n'a en pratique qu'une seule conséquence concrète : la mise à disposition d'une ligne budgétaire spécifique afin de pouvoir recruter un collaborateur. Bref, en réclamant la création d'un groupe, les élus du Front de Gauche ne réclament au fond que des moyens supplémentaires, au delà des indemnités qui leur sont déjà servies.

Disons le clairement : nous ne soutiendrons pas cette démarche des élus du Front de Gauche. Chambéry 100 % à gauche ne dispose en effet pas d'un groupe et ne souhaite pas en faire la demande, ni en notre faveur, ni pour les autres élus. Nous ne voyons en effet pas en quoi un conseiller municipal aurait besoin de collaborateurs ou de moyens financiers particuliers pour remplir son mandat puisque les élus touchent déjà des indemnités qui couvrent largement les frais de leur mandat. Surtout, nous considérons qu'il y a bien d'autres priorités pour une ville que d'offrir de nouveaux moyens à ses élus : plutôt que de se préoccuper de leurs petits avantages, les élus du Front de gauche feraient mieux de s'occuper des problèmes de la population, ce qui les amènerait sans doute à ne plus soutenir la politique de Laclais et, cette fois-ci, à voter contre son budget.